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Prothèse postérieure pour chien

Pongo est un dalmatien qui a (sur)vécu 4 ans dans 4 mètres carrés, à se reproduire avec sa mère et sa tante. Le voile blanc devant ses yeux témoigne du manque de lumière du jour durant ces années.

C’est une association qui l’a sorti de cette maltraitance. Il ne connaissait absolument rien de notre monde : bruits, odeurs, objets, humains… Mais après avoir été sauvé, sa plus grande chance fut d’être adopté par une comportementaliste canin : Sylvie Parlons de Chiens . Sans son travail, il n’y avait aucune chance de pouvoir faire une prothèse à Pongo.

J’ai d’abord rencontré Pongo qui est venu prendre connaissance du cabinet, pour se familiariser avec le lieu et les odeurs. Le seul bruit de mes chaussures l’angoissait. J’étais, moi aussi anxieux de ses réactions.

En effet, le moulage est un acte qui n’est pas anodin. Si dérouler des bandes de plâtre ne semble pas compliqué, il en est autrement pour l’orientation du moignon, des chairs, et la création des appuis pendant le moulage. C’est pour cela que l’on parle de « Moulage Orienté ». Et plus que tout, l’enlèvement du plâtre est un moment qui peut être désagréable (en plus d’être dangereux), et anxiogène.

Désormais l’enfer de Pongo est derrière lui, et il n’a plus que le meilleur à vivre. Et avec sa famille, le monde va lui sembler de plus en plus beau.